D’après l’Opéra Madama Butterfly de Giacomo Puccini
Durée : 45 minutes
Concept et chorégraphie : José Besprosvany
Dramaturgie : Jean-Louis Sbille
Concept visuel : Vincent Knecht
Images: Lander Loeckx
Création lumière : Marco Forcella
Régie : Stephen Ferreri
Interprétation : Daniela Luca, Thierry Bastin, Jipé, José Besprosvany
Une création de la Compagnie José Besprosvany en collaboration avec le Théâtre de la Balsamine.
L’opéra Madama Butterfly de Puccini, créé en 1904, raconte l’histoire d’une jeune geisha qui se laisse séduire par un lieutenant de la marine américaine appelé Pinkerton. Pour lui, Butterfly renonce à la religion des siens et le mariage s’accomplit au désespoir de la famille qui s’éloigne, outrée par sa trahison religieuse. Ils consomment leur amour durant la nuit de noces avant que Pinkerton ne reparte en croisade. Trois ans plus tard, Butterfly a eu un enfant et attend toujours le retour de son époux. Quand celui-ci réapparaît enfin, c’est au bras d’une autre femme américaine comme lui… Il ne reste alors à Butterfly que le suicide honorable pour dernière étreinte avec son amour irréalisable.
Le spectacle, qui parcourt cet opéra de d’une manière très personnelle, s’est révélé pour beaucoup comme un objet aussi inhabituel qu’inclassable, confrontant différentes formes scéniques et dont l’audace des mélanges n’enlève rien à la cohérence. Le célèbre opéra de Puccini –soutenu par l’incomparable voix de Maria Callas- rencontre ici une danse épurée et sibylline, mariage improbable de danse contemporaine, de gestuelle hip-hop et de manipulation de marionnette humaine (inspirée du Bunraku japonais), renforcée par des projections d’images teintées de l’esthétique contrastée des mangas.
Puisque ni l’esthétique ni la forme ne sont un but en soi, le chorégraphe questionne -par le biais d’interviews et de réflexions personnelles en voix off – la pertinence de cette œuvre vieille de cent ans face à une actualité brûlante…C’est ici que le drame rencontre le burlesque et la dérision. Enfin, le spectacle se déroule sous les yeux du chorégraphe lui-même qui se met en scène et questionne son rôle d’artiste en prenant également son propre parcours comme un deuxième fil rouge…
Le rôle de Madame Butterfly a été créé par Daniela Luca, qui a obtenu le prix d’interprétation aux festivals Rainbow à Saint-Pétersbourg et Tempus Art en Slovaquie 2007.
presse
(…) on rit beaucoup durant ces quarante petites minutes, mais on se pose aussi, à l’instar de l’artiste, de nombreuses questions, tout en admirant la danse aux influences multiples des trois interprètes sur le plateau. Alliance de l’intime et de l’universel, rire, rêve et réflexion: il n’est pas si courant de trouver tout cela au programme d’une même soirée. José Besprosvany réussit à les rassembler en un seul et même spectacle.
– Jean-Marie Wynants, Le Soir, 8 février 2005
C’est beau, léger, drôle, émouvant, intelligent.
– Alain Pécoult, Le Comtadin, 21 juillet 2006
La qualité de l’interprétation, traduit avec une finesse remarquable l’ambiguïté des sentiments. La danse montre que les relations humaines gardent, même dans la manipulation (d’où cette idée remarquable de marionnette humaine) une complexité qui échappe au langage.
– Philippe Verrièle, Danser, juillet 2006
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