Texte : Olivier Kemeid, d’après Sophocle
Mise en scène, chorégraphie : José Besprosvany
Vidéo : Yannick Jacquet
Musique, création sonore : Koenraad Ecker
Costumes : Bert Menzel
Conception lumières : Marc Lhommel
Assistant à la création visuelle et à la dramaturgie : François Prodhomme
Assistant décor : Richard Klein
Assistant à la mise en scène : Sébastien Wielemans
Comédiens : Toussaint Colombani, Gauthier Jansen, Isabelle Roelandt, Charles Cornette, Georges Staditis
Danseurs : Mylena Leclercq, Fernando Martín, Yann-Gaël Monfort, François Prodhomme, Louis Richard
Une création de la Compagnie José Besprosvany / IDEA asbl, en coproduction avec le Théâtre Royal du Parc, Bruxelles et le Théâtre d’Ivry Antoine Vitez, Paris. Avec l’aide du Ministère de la Fédération Wallonie-Bruxelles - Services de la Danse et de la Musique, du WBI, de WBTD, de la SACD et du Parlement de la Fédération Wallonie – Bruxelles.
La tragédie Œdipe Roi était considérée par Aristote comme un paradigme de la tragédie grecque, pour, notamment, son unité implacable de temps, de lieu et d’action. Cependant cette unité ne fonctionne que par les évocations de plus en plus accablantes du passé, qui apparaissent pour faire la lumière sur la terrible malédiction qui hante la cité et pour, finalement, brouiller les repères du présent, noircir le futur et pousser Œdipe à vivre dans les ténèbres, aveugle et misérable.
Pour mettre en scène l’adaptation qu’Olivier Kemeid a écrite, témoignant d’un immense respect pour le texte de Sophocle tout en le rendant contemporain, José Besprosvany fait appel au fil conducteur qui guide le travail de sa Compagnie depuis des années, à savoir l’exploration des rencontres possibles entre texte, musique et mouvement.
Ici, José Besprosvany a donc basé la mise en scène ainsi que la chorégraphie sur deux disciplines qui l’interpellent : d’une part, le théâtre d’ombres utilisé en Extrême-Orient pour raconter des histoires fabuleuses, mêlant texte, musique, marionnettes et autres arts scéniques traditionnels et ancestraux autochtones et, d’autre part, l’utilisation contemporaine de l’ombre et de la lumière. Certains artistes visuels contemporains travaillent en effet l’ombre et la lumière d’une manière inédite et leur nouvelle façon de dessiner et de sculpter l’espace naît de ces deux matières impalpables, non seulement pour souligner ou faire ressortir des éléments sur le plateau mais aussi en tant qu’objet scénique tout aussi important que le texte, la chorégraphie ou la musique.
Dans sa mise en scène, cinq acteurs jouent la tragédie d’Œdipe au temps présent. Ils interprètent Oedipe, Jocaste et Créon qui cherchent ou fuient la vérité dans un triangle familial infernal ; d’autres personnages – un vieillard, Tirésias, un jeune homme du peuple, Laïos, etc. interviennent également, identifiés à l’aide d’un simple accessoire. Un groupe de danseurs fait naître des images et des ombres à l’aide d’un dispositif scénique singulier et l’utilisation de la vidéo.
La musique, créée pour l’occasion, souligne et appuie la ligne dramaturgique et chorégraphique de l’œuvre. Elle accompagne le mouvement des danseurs et le jeu des acteurs et permet aux deux disciplines de coexister sur la scène avec cohérence.
presse
Au total, un "tableau complexe", mêlant tous les arts (de la parole à la musique, de la vidéo au mouvement chorégraphié), en une peinture sonore et visuelle raffinée et émouvante: le "puzzle" de José Besprosvany sur le pouvoir et l'identité est une de ses plus belles oeuvres, depuis longtemps.
- RTBF, 15 janvier 2013
Ecriture, mise en scène et chorégraphie se partagent en bonne intelligence le terrain de cette création qui, sans renier le mythe, lui tresse des contours neufs et embrasse ses multiples dimensions.
- La Libre Belgique, 14 janvier 2013
La belle idée de cette mise en scène reste ce choeur porté par la danse. Fidèle à son rôle, le choeur incarne la cité et souligne l'intrigue.
- Le Soir, 14 janvier 2013
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